Esch-Belval est un quartier dans l'ouest d’Esch-sur-Alzette, dans le sud-ouest du Luxembourg. Esch-Belval était le site où était implantée la grande aciérie qui dominait la ville. Belval a souffert lors de l'abandon de la production d'acier au Luxembourg, et fait l'objet d'un vaste programme de régénération et d'aide pour se diversifier au-delà de la sidérurgie. Le plan de réaménagement, chiffré à 450 M €, changera la friche industrielle en un grand centre scientifique et culturel, la maison du savoir de l’Université du Luxembourg. Sur le site se situe également la Rockhal, la grande salle de concert du Luxembourg qui a ouvert ses portes en 2005 et l'immeuble d’investissement de RBC Investor Services.
Entre 1909 et 1912, la compagnie Gelsenkirchener Bergwerks A.G. construisit une nouvelle aciérie moderne à Esch-sur-Alzette : l’usine Adolf-Emil. En 1911, la société ARBED est créé par la fusion des 3 sidérurgistes les plus importants du Luxembourg (Aciéries Réunies de Burbach-Eich-Dudelange) En 1994, l'Arbed prit la décision de changer le mode de production des produits longs dans les sites luxembourgeois. La production d'acier devra se faire dès lors dans des fours électriques, alimentés en partie en ferraille recyclée. Avec l'arrêt du dernier haut-fourneau de Esch-Belval en juillet 1997, 120 ha ont été libérés et donc ouverts à une reconversion constituant un lieu avec un potentiel de développement économique pour le Luxembourg et de l’ensemble de la Région Sud.
En 2001, un concours international d’urbanisme a été mis en place pour prendre les meilleurs choix sur le projet Belval.
Après une analyse détaillée des projets concentrée sur les critères de rentabilité, de phasage et de viabilisation, un Comité de Concertation dirigé par le Ministre de l’Intérieur a décidé, le 8 mars 2002, de poursuivre la planification sur la base du projet du bureau Jo Coenen & Co de Maastricht.
À travers ses différents quartiers, le projet[3] permettra à terme d’accueillir plus de 5 000 habitants et plus de 20 000 occupants ou utilisateurs quotidiens. Le nouvel ensemble urbain porte sur une surface développée de près de 1,3 million de m² sur 69 hectares constructibles. Une proportion importante (30 % des surfaces) est réservée aux espaces verts et places publiques.
Les conditions de sa mise en œuvre lui confèrent un fort potentiel de développement grâce notamment :
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au respect des idées directrices formulées dès l’origine par les initiateurs du projet ;
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à une insertion harmonieuse dans le tissu urbain des communes d’Esch et de Sanem ;
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au soutien actif de l’État à travers un important programme de décentralisation de fonctions administratives et la mise en œuvre d’une politique d’enseignement secondaire et supérieur ambitieuse développée dans le contexte de la création de l’Université du Luxembourg et du Lycée technique de Belval.
Deux hauts fourneaux se dressent encore sur le site de Esch-belval, un chantier de conservation les concernant a commencé le 2 avril 2004.
Datant de 1965 et de 1970, les deux hauts fourneaux en question marquent la limite et l’environnement entre Esch-sur-Alzette et Belval. Le gouvernement décida donc de les conserver et délivra une enveloppe budgétaire de 13,93 millions d'euros mise en place pour financer les études et les travaux préparatoires qui devront se dérouler en trois étapes distinctes: l'installation du chantier et le nettoyage du site, la sécurisation de première urgence et, finalement, l'assainissement et la stabilisation des deux tours.
Les hauts-fourneaux serviront à la création du Centre national de la culture industrielle, il s'agira de développer un concept inédit intégrant ces deux témoins du passé industriel dans la vie urbaine du nouveau quartier.
Le 8 septembre 2006, Claude Wiseler, le ministre du développement durable et des infrastructures, François Biltgen, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, et Octavie Modert, ministre de la culture, présentent les plans de conservation des hauts fourneaux qui prévoient de conserver l’intégralité du premier haut fourneau et la silhouette du second. Le 15 janvier 2007 a lieu l'ouverture officielle du chantier de conservation.
Texte: Wikipédia / photos: Marc Kieffer